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"Et si ensemble nous aidions les sans-abri à changer de vie ?" Interview de Denis Castin, co-fondateur, au micro deRCF

Et si ensemble nous aidions les sans-abri à changer de vie ?” voilà qui définit bien le projet de Toit à moi. Au micro de Thibault Beucher pour RCF, Denis Castin, co-fondateur de l’association, revient sur la naissance du projet, ses particularités et ses besoins. Une émission à écouter sur le site de RCF.

Écouter l'émission

 

Extraits :

On ne va pas juste loger des personnes sans-abri, on porte le projet que ces personnes peuvent changer de vie, retrouver une vie qu'elles ont certainement connue avant d'être à la rue. Et on va tout mettre en oeuvre pour tenter de les reconnecter à la société, les aider à retrouver la place qu'elles méritent. Une fois qu'on a logé ces personnes, on va les accompagner, beaucoup. Il y a 1 travailleur social pour accompagner en moyenne 5 familles. Cet accompagnement, c'est aider la personne à résoudre ses problèmes, c’est l'aider à imaginer un nouveau projet de vie, mais aussi l’aider à reprendre confiance en elle-même et dans le fait qu'elle puisse retrouver une place dans la société. Le 3e volet, tout aussi important, c'est le bénévolat. Autour de chaque personne logée, il y a une petite équipe de bénévoles qui va recréer du lien. Il y a des relations qui se créent, parfois même des histoires d'amitiés. Elles vont partager des repas, des concerts, des pique-niques...

Donc Toit à moi c'est vraiment un accompagnement global. Et c'est grâce à ces 3 vecteurs.”

 

Qu’en est-il de la durée d’occupation des logements par les personnes aidées ? Est-ce que l’association est capable de loger des personnes plusieurs années, le temps qu'il faut ? 

Il y a eu ce choix de projet quand on a créé Toit à moi : les personnes vont rester une durée indéfinie. Pas infinie, mais on ne sait jamais la durée d'accueil des personnes quand on commence à les accompagner. Car l'absence de logement quand une personne est à la rue, c'est la conséquence. Les personnes à la rue ne vont pas bien, globalement elles ont d'autres problèmes que juste le logement. Pour certaines, ce sont des problèmes liés à l'enfance, pour d'autres des difficultés psychiatriques, pour d'autres encore des addictions qui sont fortes. Eh bien tout ça, ça ne se résout pas d'un claquement de doigts. Il ne suffit pas de le vouloir, ça prend plusieurs années.

 

De quoi aurait besoin aujourd’hui l’association ?

“On a un peu moins de 2000 personnes qui donnent 20€/mois, ça nous permet d'acheter tous les ans une 10aine d'appartements. Imaginez si 100 000 ou 200 000 personnes nous donnaient 20€/mois, je vous dis que Toit à moi ça dépoterait ! 

Quand on donne à Toit à moi, on s'engage dans la durée, c'est le principe : on a souhaité ancrer le modèle économique de l'association sur la réalité, les gens ont besoin d'aide pendant un petit moment. On a besoin de donateurs particuliers, mais aussi de mécènes entreprises, sur les territoires où on est implantés. Ces entreprises vont nous permettre de financer l'accompagnement qui, nous l’avons vu, est l’un des piliers pour sortir de la précarité.“

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